Bizarrement mon cœur d’artichaut n'a pas été aussi nostalgique que je l'aurais pensé lorsque l'heure fut venue de faire mes valises et de déménager. Pourtant, des trois appartements qu'il m'ait été donné d'habiter à Québec, ce dernier fut le seul ou je me sois réellement senti chez moi. Est-ce parce qu'en ce moment la logistique entourant mon départ se fait de plus en plus pressente, est-ce parce que la cession de mon bail était devenu urgente ou est-ce tout simplement parce qu'il ne s'agît finalement que d'un logement? Toujours est-il que le soulagement à finalement pris le pas sur le regret.

Se libérer du matériel, puisque c'est de cela qu'il s'agît, devait représenter une tâche des plus simple après seulement trois ans et une valise. Malheureusement c'est oublié que même sans s'en rendre compte, des objets on en accumule...

Sur la liste des choses tombées au combat du "je ne garde que l'essentiel" nous citerons au champ d'honneur :
  • Ma tendre laveuse que j'ai pris tant de "plaisir" à monter et démonter pour trouver la source de tes craquements incessant.
  • Ma douce sécheuse qui savait comme personne restituer une atmosphère tropicale.
  • Ma vaillante balance qui aura suivi avec soulagement l'évolution de ma masse corporel.
  • Mon bruyant frigidaire qui aura vu passer tant de bières.
  • Mes deux canapés dont Mathieu a tant abusé.
  • Mon lit grinçant de ne pouvoir se plaindre ouvertement.
  • Et tant d'autres, couverts ou aliments, qui ne s'en sont pas moins battu vaillamment.